Le PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale) est étudié au Sénat à partir du lundi 9 novembre après midi et est voté le 17 novembre. Nous souhaitons interpeller les sénateurs sur l’importance de la Prestation de Compensation du Handicap, et en particulier sur l’emploi direct. Aidez-nous en envoyant la lettre ci dessous à vos sénateurs en utilisant l’outil en bas de l’article.
Monsieur le Sénateur, Madame la sénatrice,
La crise sanitaire a fait prendre conscience aux responsables politiques du rôle indispensable des assistants auprès des personnes nécessitant une aide pour vivre à domicile.
L’Etat a ainsi décidé de pérenniser une enveloppe financière de 200 millions annuels dans le cadre du PLFSS pour soutenir certains services d’aide et d’accompagnement à domicile.
Si la reconnaissance de l’importance essentielle des aides à domicile est un point positif, flécher ce soutien financier seulement à certains salariés de certains services est incompréhensible.
Comme vous le verrez en prenant connaissance de la contribution de la Coordination Handicap et Autonomie – Vie Autonome France (CHA – VAF) sur la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) rédigée à l’attention de la Conférence Nationale du Handicap 2019 (Contribution de la CHA sur la PCH pour la Conférence Nationale du Handicap 2019), mettre en place son accompagnement quotidien reste la plupart du temps un combat de tous les jours, avec une organisation à la fois lacunaire et complexifiée qui du coup s’avère de plus en plus éloignée de la Vie Autonome (libre choix de votre rythme de vie et de qui vous aide).
Pourtant, vivre chez soi coûte moins cher que toutes les solutions d’institutionnalisation en établissements médico-sociaux !
Pour la CHA,
– Toute personne dépendante d’aides humaines doit pouvoir choisir son lieu et son mode de vie qu’elle soit handicapée ou âgée. Dès lors, il n’est pas compréhensible que cet apport financier de l’Etat ne concerne pas tout mode d’intervention à domicile, prestataire (associatif ou entreprise), mandataire, emploi direct, aidant familial.
– De même pour la prime COVID, il est indispensable que son versement à tous les salariés de l’aide à domicile soit revu. Pour le moment, là encore, il y a discrimination car cette prime n’a été attribuée qu’aux salariés des services prestataires. Comment expliquer lorsqu’une personne emploie à la fois des auxiliaires de vie en prestataire et en emploi direct que l’une percevra une aide et l’autre non alors qu’elles exercent le même travail ?C’est une justice sociale que nous demandons !
Monsieur le Sénateur, Madame la Sénatrice, vous avez le pouvoir de porter notre demande.
– Il est vital de revaloriser les PCH emploi direct et mandataire au même niveau que l’aide octroyée pour les services prestataires d’aides à domicile, ceci pour nous permettre d’assumer l’ensemble des frais liés à l’embauche ;
– Il est primordial d’étendre la prime COVID à tous les assistants de vie qui ont permis et permettent à chacun de continuer à vivre chez soi malgré le contexte sanitaire extrêmement difficile.Ces mesures sont indispensables, si l’on ne veut pas que les personnes dépendantes soient prochainement enfermées dans des institutions, ou obligées d’avoir recours à des services irrespectueux de leurs choix et de leurs besoins, ou d’épuiser leurs aidants familiaux.
Espérant que vous voudrez bien entendre notre cri d’alerte, la CHA reste à votre disposition et je vous prie de croire, Monsieur le Sénateur, Madame la Sénatrice, à l’assurance de ma parfaite considération.