Histoire du mouvement pour la vie autonome

La CHA s’inspire et partage les principes du Mouvement pour la Vie Autonome (VA), ou Independent Living, qui prend ses racines dans les années 1960 aux États-Unis, au sein du milieu universitaire. Il est fondé en tant que tel en Californie par un groupe d’étudiants en situation de handicap, refusant de vivre en institution spécialisée. Ce groupe créé alors un système autogéré de services aux personnes en situation de handicap : défense des droits, service de transport, de santé, recherche de logements adaptés. La gestion de ces services est assurée par les personnes dépendantes elles-mêmes, partant du principe qu’elles connaissent leurs besoins et peuvent définir en conséquence les services appropriés. C’est le premier Centre Ressources pour la Vie Autonome. De nombreux centres ont depuis vu le jour dans le pays et au-delà des frontières, notamment au Canada.

Ce mouvement a pris le contre-pied de l’approche dominante de l’époque qui était celle de la réadaptation. La vie autonome a contribué à renouveler le cadre d’analyse du handicap, en cherchant les causes de celui-ci dans la structure sociale plutôt que dans la personne elle-même et sa « déficience avérée ». La perte d’autonomie sensorielle ou physique n’est pas en soi génératrice d’un désavantage social, mais c’est plutôt l’absence d’aménagements de la société qui empêche les personnes d’exprimer leurs potentialités. Un courant de recherches conséquent s’est ainsi développé, qui a permis l’évolution de la perception du handicap et l’adoption de la classification actuelle.

Pour aller plus loin :

  • Crip Camp
  • Defiant Lives