Communique de presse du 11 mai 2018
À quoi joue-t-on ? Ou comment certaines « grandes associations »
tirent une balle dans le pied de leurs adhérents !
Que le Gouvernement cherche à réduire la dépense publique quitte à sacrifier l’intérêt des personnes, cela est toujours aussi scandaleux, mais nous commençons à en avoir l’habitude !
Qu’un député de sa Majorité obtempère sans broncher à sa volonté jupitérienne, cela est toujours aussi lamentable, mais c’est dans la logique des institutions de la Ve République !
En revanche, que des représentants d’Associations parmi les plus importantes de ce pays se fourvoient une nouvelle fois dans cet autre piège gouvernemental, cela est toujours aussi déplorable, mais cette fois cela dépasse les bornes !
Issu de la loi du 11 février 2005, l’article L 146-5 du Code de l’action sociale et des familles dispose que « Les frais de compensation restant à la charge du bénéficiaire de la prestation prévue à l'article L. 245-6 ne peuvent, dans la limite des tarifs et montants visés au premier alinéa dudit article, excéder 10 % de ses ressources personnelles nettes d'impôts dans des conditions définies par décret. ». Ceci devant permettre le financement d’aides techniques, et l’aménagement du logement et/ou du véhicule pour les personnes se trouvant dans l’obligation d’y avoir recours pour faciliter leur autonomie.
Or, huit ans plus tard, l’Inspection générale des affaires sociales, constatant que l’absence de publication du décret nécessaire générait toujours un très important reste à charge supporté par les personnes, dans un rapport publié en avril 2013, recommandait au Gouvernement de : « Prendre le décret d’application de l’article L. 146-5 du CASF pour déterminer les conditions de calcul des restes à charge des personnes handicapées après intervention des fonds départementaux de compensation. »
APPEL NATIONAL A TEMOIGNAGES T#8
J’ai porté plainte contre le Service de soins infirmiers et d’aides à domicile (SSIAD) qui me levait le matin.
Alors que ce service avait formé ses aides-soignantes aux aspirations endotrachéales au début de ma trachéotomie, subitement (6 ans après) il a décidé que ces aides-soignantes n’étaient pas habilitées à faire des aspirations endotrachéales.
Il a voulu m’envoyer son personnel infirmier sans qu’il sache me gérer (on ne peut pas s’occuper de moi sans connaitre les gestes auparavant). Le temps que j’avais avec les aides-soignantes et qui n’était pas de trop, était subitement diminué.
Les horaires de passages avaient changé (beaucoup trop tôt pour moi), sans me concerter.
Cela m’obligeait à réduire le temps de travail de l’auxiliaire de nuit (ce qui est illégal) et allonger le temps de travail de l’auxiliaire de jour.
Il fallait que j’organise ça le vendredi pour le lundi : Impossible !!! J’ai demandé un délai, mais rien à faire !!!!!
J’ai donc décidé de démissionner du SSIAD.
Mon avocate m’avait proposé de faire un procès au SSIAD, ce que j’ai fait.
Le tribunal m’a débouté au motif qu’il n’existe pas de préavis pour que le SSIAD change ce qu’il voulait faire avec moi.
Conclusion : un Service de Soins Infirmiers et d’Aides à Domicile peut faire ce qu’il veut quand il veut !
APPEL NATIONAL A TEMOIGNAGES T#11 lu par Laurent Savart
APPEL NATIONAL A TEMOIGNAGES: T#1 lu par Laurent Savard
Ce témoignage anonyme a été reçu dans le cadre de l'appel à témoignage que vous pouvez lire ici et nous écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Si ma vie doit se résumer à me faire manger, laver les fesses et dormir, elle ne présente aucun intérêt. Ayant 6 heures de PCH quotidienne, j'ai besoin d'un SAAD en mode prestataire, réactif, qui s'adapte à mes besoins horaires variables, et surtout qui me propose un nombre limité d'intervenants qui connaissent parfaitement ma situation et les besoins. Or ces 3 derniers mois, j'ai eu affaire à plus de 20 personnes différentes, dont certaines comprenaient mal mes besoins et mes consignes, et qui m'ont épuisé. J'ai besoin d'aide sur le plan physique pour me faire la toilette, pour m'habiller me déshabiller, mais aussi pour me faire les courses, préparer les repas. Mais surtout, j'ai besoin de personnes qui m'aident à me repérer dans le temps, qui me stimulent, et qui m'aident à organiser mon quotidien, afin que malgré ma fatigue, je puisse avoir une vie active et riche.
APPEL NATIONAL A TÉMOIGNAGES: T#20
Ce témoignage anonyme a été reçu dans le cadre de l'appel à témoignage que vous pouvez lire ici et nous écrire à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Je suis la maman d'une fille de 11 ans handicapée . Je travaille à 50% pour garder une certaine autonomie et surtout pour garder une vie sociale.
Je fais appel à l 'ADMR de ma village puisque je suis en pleine campagne.
Etant donné que ma fille Louise a besoin d'une aide constante à la personne pour tous les gestes de la vie quotidienne, j'ai demandé à avoir les mêmes personnes pour s'occuper d'elle.
Au début j' avais 4 personnes et tout se passait bien, seulement après plusieurs années je me retrouve avec 2 personnes ! alors quand les personnes sont en congés ou malade je me retrouve sans personne !
Il manque cruellement de personnes qualifiées, ses personnes font un travail de qualité cependant elle sont sous payées voilà la vérité avec des heures à ne plus en finir. Les personnes interviennent à partir de 7h00 le matin et jusque 19h30 le soir ! imaginez l' amplitude horaires !
Je me retrouve à gérer seule ma fille tout en continuant mon travail à 35KM de mon domicile , imaginez la cadence. Aucun repos, aucun week end , aucunes vacances, et par moment avant de commencer mon travail je suis déjà fatiguée !
Nous n'avons pas d'aides pour nous parents d'enfants handicapés, nous nous retrouvons généralement seul à gérer le quotidien, les médecins, spécialistes, hôpitaux etc... la courses toujours la course !
Il y a 5 ans j'ai eu un cancer du sein, certainement du à la cadence soutenue de ma vie et celle de ma fille ! J'ai continué a géré ma fille tout en étant sous chimio et rayons ! c'est elle qui m'a sauvé je me suis battue pour elle.
Nous n'avons pas de moment de répit.